«Il semblerait que mon statut de premier officier de police judiciaire (OPJ) de la ville de Biarritz me confère le pouvoir de décider de donner -ou de ne pas donner- suite à une simple contravention», écrit l'élu basque dans un communiqué.
«De fait, qui peut mieux qu'un maire -qui crée les emplacements de stationnement, gère la circulation, en connaît les difficultés et les contraintes spécifiques- juger de l'opportunité de maintenir ou de ne pas maintenir une poursuite contraventionnelle», poursuit Didier Borotra, qui relève que «la loi a laissé à l'OPJ (et, même, selon les auteurs, à un simple agent) ce droit d'appréciation, et donc de classement. Or, je suis officier de police judiciaire et il s'agit de contraventions au stationnement», insiste encore le maire, qui compte, avec son avocat, Me Bernard Etcheverry, débattre de ces questions «avec toutes les autorités judiciaires au cours de l'instruction de cette affaire».
Accusé d'avoir annulé 5 512 PV pour une valeur de 120 000 euros
Au terme d'une journée de garde à vue, Didier Borotra a été mis en examen mardi pour soustraction, détournement ou destruction de fonds ou d'effets publics par personne dépositaire de l'autorité publique ou l'un de ses subordonnés, ainsi qu'immixtion dans une fonction publique, mesures destinées à faire échec à la loi. Ces faits sont passibles de 10 ans de prison.
Le parquet de Bayonne le soupçonne d'avoir abusivement annulé 5.512 PV, entre janvier 2009 et juin 2013, pour un manque à gagner pour les finances publiques estimé à 120.542 euros, des chiffres contestés par l'ancien sénateur.
Le 3 décembre, le directeur de la police municipale biarrote, Xavier Blaisot, avait déjà été mis en examen pour détournement de biens publics par dépositaire de l'autorité publique ou l'un de ses subordonnés.
Maire de Biarritz depuis 1991, Didier Borotra ne briguera pas de nouveau mandat en mars prochain.
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