Un tour de force qu’il a réussi grâce à un boîtier commandé sur Internet, qui permet d’activer les pompes à essence sans payer.
La combine de cet habitant de Dammarie-les-Lys aurait pu durer longtemps, si un informateur anonyme n’avait pas alerté les services de police. Avertis qu’un homme revendait de grandes quantités d’essence sur des parkings dans les environs de Brie-Comte-Robert, ils ont mis en place une surveillance pendant plusieurs semaines.
Le voleur d’essence et un complice ont finalement été interpellés en flagrant délit mardi dernier, vers 22 heures. Lors de leur arrestation, ils venaient de remplir une cuve de 1000 l accrochée à l’arrière d’un véhicule utilitaire, sans débourser le moindre centime.
Ils avaient piraté le système informatique de la pompe automatique grâce à un dispositif électronique. Et l’automate déversait son précieux liquide sans que l’on y introduise de carte bancaire.
Le voleur a revendu pour 4 500 € de carburant
Déjà condamné à plusieurs reprises pour vol et recel de vol, le principal accusé a expliqué qu’il avait « déniché cet appareil par hasard en fouillant sur un site russe ». « Il le décrivait comme un appareil de maintenance de station-service, se souvient cet homme de 41 ans. Je l’ai payé 300 € sans savoir s’il marcherait vraiment. Et je n’ai trouvé qu’une station près de chez moi où il fonctionnait. »
Après s’être procuré le boîtier au mois de juin, le malfrat affirme avoir « commencé par faire de simples pleins ». Puis, « pour vivre un peu plus confortablement », il s’est mis à vendre du diesel au prix défiant toute concurrence de 50 centimes le litre à « quelques clients habitués ».
Entre le mois de septembre et le moment de son arrestation, le voleur aurait gagné près de 4 500 € grâce à son trafic. Il a admis avoir volé plus de 8000 l d’essence, qu’il stockait dans un box avant de la revendre au détail. Le préjudice, pour le propriétaire de la station-service Intermarché de Servon, est estimé à 10 000 €.
En fin d’audience, son avocat a demandé à la présidente « de ne pas être trop clémente » afin de ne pas encourager l’utilisation de ce type d’appareil. Le voleur, féru de nouvelles technologies, a été condamné à un an de prison, dont six mois avec sursis.
Le procureur avait requis deux ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis. Son complice, qui n’a servi qu’une fois de chauffeur, a été condamné à un mois d’emprisonnement en semi-liberté.
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