Ces huit hommes étaient rejugés devant les assises des mineurs de l'Essonne depuis le 26 novembre pour des viols en réunion dans des cités de Fontenay en 1999 et 2001 sur deux adolescentes.
Sept hommes comparaissaient depuis le 26 novembre, accusés de viols en réunion dans des cités de Fontenay-sous-Bois en 1999 et 2001 sur deux adolescentes, Aurélie et Nina, 15 et 16 ans au moment des faits. Le huitième homme renvoyé devant la justice, déjà absent du premier procès, est toujours en fuite, probablement en Amérique latine.
La peine la plus lourde, 6 ans de prison ferme, a été prononcée à l'encontre du seul accusé qui ne comparaissait pas libre. Il avait écopé dans une autre affaire de trente ans de réclusion à l'automne 2012 pour le meurtre de son ancienne compagne.
Les cinq autres condamnations s'échelonnent entre 5 ans de prison, dont un avec sursis, et 3 ans, dont 2 avec sursis. Quatre mandats de dépôt ont été prononcés, ce qui vaut incarcération immédiate pour les quatre hommes concernés qui comparaissaient libre.
«C'est totalement injuste» pour les hommes «qui viennent de partir en prison pour des faits commis il y a 14 ans et qui ont toujours été contestés», a réagi l'avocat d'un des condamnés, Me Alexandre Devillers.
La cour a également prononcé deux acquittements, dont l'un à l'égard d'un accusé poursuivi uniquement pour les faits dénoncés par Aurélie, qui avait choisi en ouverture du procès en appel de ne plus être partie civile dans le dossier.
Comme en première instance, seuls les viols commis sur Nina, présente pour assister au verdict, ont été reconnus par la cour, pas ceux allégués par Aurélie.
Les féministes avaient dénoncé «le permis de violer»
Mercredi, l'avocat général Jean-Paul Content avait requis sept condamnations à des peines allant de 5 ans de prison, dont 3 avec sursis, à 7 ans ferme, relatives aux faits dénoncés par Nina.
Contrairement au premier procès qui s'était déroulé dans une ambiance électrique, les débats, de nouveau à huis clos, se sont cette fois-ci tenus «dans de très bonnes conditions», avait estimé mercredi l'avocat de Nina, Me Léon-Lef Forster.
En première instance il y a un an, quatorze hommes avaient été jugés devant les assises du Val-de-Marne. La cour avait prononcé dix acquittements et quatre condamnations à des peines n'excédant pas 5 ans de prison, dont 4 avec sursis. Et elle n'avait pas reconnu les viols dénoncés par Aurélie. Ce verdict avait suscité une vive polémique, des associations féministes le considérant trop clément et l'assimilant à un «permis de violer» consenti aux auteurs, et avait conduit le ministère public à faire appel.
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