Après les interdictions, validées par le Conseil d'Etat, plus haute juridiction administrative française, d'une série de représentations du «Mur» pour antisémitisme, Dieudonné avait annoncé, ce samedi, qu'il renonçait à ce spectacle et jouerait désormais un autre one-man-show intitulé «Asu Zoa» ("la face de l'éléphant" en langue Ewondo du Cameroun, d'où est originaire son père).
Lundi matin, dans un entretien au Parisien/Aujourd'hui en France, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls était toujours dubitatif sur les projets de l'humoriste. «D’une manière générale, on n’interdit pas une personne, mais un spectacle qui porte gravement atteinte à la dignité humaine, comme l’a souligné le Conseil d’Etat. Je suis toutefois sceptique, ainsi que les associations qui le combattent depuis longtemps, sur ces remords soudains. Car Dieudonné a déjà promis dans le passé qu’il retirerait ses propos antisémites de son spectacle et n’en a rien fait. » précisait-il.
Le ministre, qui a été en pointe dans l'offensive gouvernementale contre le polémiste, soulignait toutefois que, «s'il s'agit d'un spectacle complètement nouveau dans lequel il n'y a pas de propos racistes ou antisémites, oui, il peut avoir lieu».
Les places pour la représentation de lundi au théâtre de la Main d'Or étaient en vente sur internet avant même l'annonce de l'autorisation du spectacle de lundi soir.
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