Le magistrat a été retrouvé “suicidé” le 18 janvier. Pour de nombreux Argentins, il a été liquidé. Ce magistrat discret mais travailleur acharné de 51 ans, avait attiré les projecteurs quatre jours avant sa mort en accusant la présidente du pays d’entrave à la justice dans l’enquête sur l’attentat contre une organisation juive en 94. Inculpé dans l’affaire, son homme de confiance, Diego Lagomarsino, un informaticien de 35 ans. C’est lui qui a fourni à Nisman, la veille de son décès brutal, l’arme qui l’a tué : “Le procureur m’a dit “Je ne fais même pas confiance à mon service de sécurité”.
A ce moment il a craqué et m’a dit “Tu sais ce que ça fait d’avoir mes petites filles qui me disent qu’elles ne veulent pas rester à côté de moi parce qu’elles ont peur qu’il leur arrive quelquechose ?” Dix policiers étaient affectés à sa protection à cause d’un dossier hypersensible.
Le procureur accusait la présidente Kirchner d’entraver l’enquête pour ne pas mettre en péril les relations commerciales avec l’Iran. Après l’attentat qui avait fait 85 morts à Buenos Aires, Alberto Nisman avait accusé Téhéran d’avoir commandité le crime, et le Hezbollah d’avoir déclenché l’explosion.
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