Des preuves suffisantes existent pour ouvrir une enquête sur la responsabilité de hauts responsables saoudiens, y compris celle du prince héritier Mohammed ben Salmane, dans l'affaire Khashoggi, selon une experte des droits de l'Homme de l'ONU citée le 19 juin par l'AFP.
Après avoir elle-même enquêté pendant six mois sur la mort, dans des circonstances particulièrement sordides, du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, le rapporteur spécial de l'ONU sur les exécutions extrajudiciaires, Agnès Callamard, a déclaré dans un rapport avoir «déterminé qu'il exist[ait] des éléments de preuve crédibles, justifiant une enquête supplémentaire sur la responsabilité individuelle des hauts responsables saoudiens, y compris celle du prince héritier» dans ce qu'elle a qualifié d'«exécution extrajudiciaire».
Le rapporteur de l'ONU a par ailleurs estimé que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres devrait mettre sur pied une enquête pénale internationale sur l'assassinat et le démembrement du journaliste saoudien.
L'éditorialiste Jamal Khashoggi, critique de Riyad, a été tué le 2 octobre par un commando saoudien dans le consulat de son pays à Istanbul où il s'était rendu pour des démarches administratives. Son corps a par la suite été démembré. Après avoir un temps nié la mort du journaliste, collaborateur du Washington Post, Riyad a fini par expliquer qu'il avait été tué lors d'une «opération hors de contrôle» de l'Etat, menée par des responsables qui ont été destitués depuis.
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